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La Carmagnole

anonyme

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Texte anonyme (1792), version de 1871. Sur l’air « La Carmagnole » (1792).


D’puis longtemps m’sieu Thiers s’était dit (bis)
J’aurais besoin d’un p’tit conflit (bis)
Qu’est-c’que j’trouv’rais donc bien
Pour vexer l’Parisien ?
 
(refrain)
Dansons la carmagnole
Vive le son, vive le son
Dansons la carmagnole,
Vive le son du canon !
 
D’abord d’chaq’nom qui lui déplaît, (bis)
J’vas m’faire un ministère complet, (bis)
Et puis l’lend’main matin,
J’lui fourrai Valentin
 
(refrain)
Pour lui faire une malice,
Vive le son, vive le son,
Comm’ préfet d’la police,
Vive le son du canon !
 
Si ces p’tits moyens n’ont pas pris, (bis)
Vlan… j’décapitalise Paris, (bis)
Du coup j’crois qu’ça l’vex’ra,
Quand l’Assemblée dira :
 
(refrain)
Fi de ce beau tas de canailles,
Vive le son, vive le son,
J’siég’rons bien mieux à Versailles,
Vive le son du canon !
 
Paris évitant ses panneaux, (bis)
Thiers d’un coup lui tua 6 journaux, (bis)
Crénom de nom, s’dit-il,
J’n’aurai pas I’démenti !
 
(refrain)
Pour que j’rétabliss’ l’ordre,
Vive le son, vive le son,
Faut bien qu’y ait du désordre,
Vive le son du canon !

Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Carmagnole

Paru aussi dans Chantons la bouche pleine ! : recueil de chansons sociales et révolutionnaires ; Courant alternatif, hors-série nº 18. — Reims : Organisation communiste libertaire, 2012.

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