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La Carmagnole des cheminots

Couté, Gaston


Texte de Gaston Couté (1910). Sur l’air « La Carmagnole » (1792).


Dans toute la société (bis)
Parmi les métiers exploités (bis)
S’il existe un boulot
Qui n’est pas rigolo
Hélas ! c’est bien le nôtre :
Les cheminots (bis)
Hélas ! c’est bien le nôtre :
Les malheureux cheminots !
 
Au long des lign’s entre les rails (bis)
S’il est dur notr’ sacré travail (bis)
En revanch’ nous gagnons
Des masses de pognon
Pour tous les actionnaires
Ô cheminots (bis)
Pour tous les actionnaires
Ô ! malheureux cheminots !
 
Si ces messieurs par nos efforts
Emplissent leur grand coffre-fort
Nos gosses en ce jour
Peuv’nt battre du tambour
Sur leur ’tit ventre vide
Ô cheminots (bis)
Sur leur ’tit ventre vide
Ô ! malheureux cheminots !
 
On n’veut plus crever su’ l’turbin (bis)
Pour nos bambins, nos bambins (bis)
Crever de faim pendant
Qu’un’ poigné’ de feignants
Entassent des fortunes
Ô cheminots (bis)
Entassent des fortunes
Ô ! malheureux cheminots !
 
Que demand’nt tous les cheminots ?
Chaq’ semaine un jour de repos
Et pour les moins payés
Qui soi’nt dans le métier
Ils veul’nt la thune ronde
Les cheminots (bis)
Ils veul’nt la thune ronde
Les malheureux cheminots
 
Allons-y, marchons tous en chœur (bis)
Et si quéqu’joyeux saboteur (bis)
Pour fair’ marcher un brin
La Grève, arrêt’ les trains
Ils auront le sourire
Les cheminots
Ils auront le sourire
Les malheureux cheminots
 
Refrain
En avant ! viv’ la Grève !
Des cheminots ! (bis)
En avant ! viv’ la Grève !
Des malheureux cheminots !
« La Carmagnole »

« Chanson satirique d’actualité » parue dans La Guerre sociale (1906-1915) (11 octobre 1910).

Sur la grève de 1910 des cheminots, voir : Davranche, Guillaume. — Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914. — Paris : Libertalia ; Montreuil : Insomniaque, 2014. — 543 p. — ISBN 978-2-918059-54-7