Que de sang séché depuis la CommuneSang de paysans et sang d’ouvriersEt tant de souffrancesOnt-ils donc pleuré en restant dans l’ombreEt compté les noms des copains passésFaut-il reculer et ne pas répondreFace à la douleur des emprisonnés.Que revienne enfin ce temps où les têtesFleurissaient d’amour et de libertéTemps d’espéranceQue croulent l’État et tous ses ministresNous verrons alors les mains se serrerQue crèvent les grands qui nous administrentNous sauront aussi vivre sans papiers.Merci à tous ceux du temps des cerisespour la mélodie qu’ils nous ont laisséeEt qu’ils nous pardonnent :Nous la chanterons pleine de révoltetant que les patrons voudront existerNous la chanterons toutes les saisonsEt jusqu’à la fin de leur société.
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Sur le Temps des cerises
Utgé-Royo, Serge
Texte de Serge Utgé-Royo (1991 ?). Sur l’air « Le Temps des cerises » (1868).
Paru aussi dans Bulletin du CIRA, nº 52 (mars 1996) ; Un Siècle de chansons = A Century of songs = Un Siglo de canciones. — Lausanne : CIRA (Centre international de recherches sur l’anarchisme), 1996 (p. 48).
Record : Le Cri du peuple : chansons de la Commune, 1871 (2005)
Record : Utgé-Royo, Serge. Contrechants… de ma mémoire, volume 3 : la Commune n’est pas morte !