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Le Temps des cerises

Clément, Jean Baptiste


Texte de Jean Baptiste Clément (1866). Musique d’Antoine Renard (1868).

Écrite avant la Commune de Paris par un futur communard, cette chanson est pourtant fortement associée à cet évènement.


Quand nous chanterons le temps des cerises,
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête.
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur.
Quand nous chanterons le temps des cerises,
Sifflera bien mieux le merle moqueur.
 
Mais il est bien court le temps des cerises,
Où l’on s’en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d’oreilles,
Cerises d’amour aux roses pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang.
Mais il est bien court le temps des cerises,
Pendants de corail qu’on cueille en rêvant.
 
Quand vous en serez au temps des cerises,
Si vous avez peur des chagrins d’amour
Évitez les belles.
Moi qui ne crains pas les peines cruelles,
Je ne vivrai point sans souffrir un jour.
Quand vous en serez au temps des cerises,
Vous aurez aussi des peines d’amour.
 
J’aimerai toujours le temps des cerises :
C’est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte,
Et Dame Fortune, en m’étant offerte,
Ne pourra jamais fermer ma douleur.
J’aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur.
« Le Temps des crises », texte de Jean Baptiste Clément, musique d’Antoine-Aimé Renard
Mélodie en tonalité de Do établie d’après plusieurs documents anciens.

La mélodie, très connue, sera utilisée par Gaston Couté pour accompagner sa chanson « Premier Mai » écrite pour le journal La Guerre sociale du 26 avril au 2 mai 1911.

Paru aussi dans Bulletin du CIRA, nº 52 (mars 1996) ; Un Siècle de chansons = A Century of songs = Un Siglo de canciones. — Lausanne : CIRA (Centre international de recherches sur l’anarchisme), 1996 (p. 1).

Paru aussi in : Manfredonia, Gaetano. — Libres ! Toujours… : anthologie de la chanson et de la poésie anarchistes au XIXe siècle. — Lyon : Atelier de création libertaire, 2011 (p. 44).


Record : Bernard, Michèle. L’Oiseau noir du champ fauve : cantate pour Louise Michel