« Fils du peuple : hymne de la Fédération anarchiste ibérique »
1Les fils du peuple ont trop porté leurs chaînes,Tant d’injustice à la fin doit finir.Si notre vie n’est que honte et que peine,Osons enfin être libres ou mourir !Entendez-vous, juges, soudards et prêtres,Dans son cachot crier l’humanité ?Les fils du peuple ont trop servis de maîtres,Voici venir l’heure des révoltés.RefrainLa terre entière est notre domaine,Le vent qui passe est notre étendard,Et nous voulons pour la race humaineUn ciel sans Dieu, un monde sans César.À notre appel, que chacun se lève,Et, s’il le faut que sur nos tombeauxGerme le grain ! Monte la sève !Qui fleuriront dans des jours plus beaux.2Toi, paysan, courbé sur la charrue,Redresse-toi, car ce champ t’appartient !Et toi, chômeur, grelottant dans la rue,Cette cité marâtre, c’est ton bien.C’est à vous tous, forçats de la machine,Que le produit de l’usine appartient.Nourrir le monde et souffrir la famine,Frère des champs, ce sort n’est plus le tien.refrain3La lutte est dure et souvent inhumaineQue nous menons vers un monde meilleur.Pour nous briser, l’Église arme la haineDu capital, bourreau du travailleur.Mais nous narguons et mitraille et torture,Et le venin du mensonge, et la mort !Les anarchistes ont partout la peau dure,Et l’Idéal demeure le plus fort.refrain