Allons, compagnons anarchistes,L’heure de la vengeance a sonnéContre tous les capitalistes,Qui toujours nous ont exploités (bis)À l’œuvre, à l’œuvre, prolétaires.Que pas un de reste debout ;Supprimons tous les propriétaires.(Refrain)Aux armes, travailleursSus à nos exploiteursFrappons, frappons,L’autoritéRègne l’égalitéAssez, assez, de république,Assez de rois et empereurs ;Au diable envoyons cette cliqueD’assassins fourbes et voleurs (bis)Plus de généraux, de ministres,De juges, de représentantsAux mains souillées de notre sangPeuple balaye tous ces cuistres.refrainQu’avons-nous besoin de jésuites,Du pape et de ses cardinaux ;Tous paillards, crétins, hypocrites,Voilà vos mœurs, ô cléricaux. (bis)Vous qui nous parlez de mystères,Arrière, sinistres farceurs ;Votre enfer ne nous fait pas peur,Nous le connaissons sur la terre.refrainPour nous il n’est point de Patrie,Mais un seul et même drapeau ;Drapeau rouge de l’anarchieConduis les tyrans au tombeau (bis)Sous tes plis voila les frontières,Emblème de fraternité :Et va dire à l’humanitéQue les peuples sont tous des frères.refrainEntendez-vous la dynamite,Vengeresse des opprimés,Destructeur de tout parasite,Ce fléau de la société. (bis)Tremblez, auteurs de nos misères,Vos crimes vont être punis ;Car les peuples de tous pays,Aujourd’hui vous déclarent la guerre.refrainNous ne voulons plus être esclaves,La nature nous fit égaux :Riches qui nous chargez d’entravesVous n’êtes que de vils bourreaux. (bis)Nous ne voulons, ni Dieu, ni maîtres ,Clergé, majestés et bourgeoisNous avons assez de vos lois,Mort à vous tous, lâches et traîtres.
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La Marseillaise anarchiste
anonyme
Texte anonyme (1896 ?). Sur l’air : « La Marseillaise » (1792)
Paru dans : Chants populaires. — Charleroi (Pennsylvania), 1896-1896. — [nº 1] (1896), p. 2