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La Paysanne (Marseillaise fraternelle des gars de Saint-Ay)

Couté, Gaston

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Texte de Gaston Couté (1908, 1re version). Sur l’air « La Marseillaise » (1792). Il existe une deuxième version de la même année.


(dédiée aux gâs de Saint-Ay)
 
Paysans dont la simple histoire
Chante en nos cœurs et nos cerveaux
L’exquise douceur de la Loire
Et la bonté des vins nouveaux (bis)
Allons-nous esclaves placides,
Dans les sillons où le sang luit
Rester à piétiner au bruit
De chants guerriers et fratricides ?
 
Refrain
En route ! Allons les gâs !
Pour un nouvel été Marchons !
Marchons !
Semons le grain de la fraternité !
 
Sarclons les herbes parasites
Et que le chiendent soit brûlé !
Pour que ces racines maudites
N’étouffent plus le jeune blé ! (bis)
Arrachons à coups de science
L’erreur qui s’en vient infester
Les germes de la Vérité
Dans le champ de nos consciences !
 
Ne déversons plus l’anathème,
En gestes grotesques et fous,
Sur tous ceux qui disent : « Je t’aime »
Dans un autre patois que nous ! (bis)
Assez de sang, assez de larmes !
— De la joie et de la beauté ! —
Jetons hors de l’humanité
La gloire homicide des armes !
 
Soignons nos blés, soignons nos souches !
Que l’or nourricier du soleil
Emplisse pour toutes les bouches
L’épi clair, le raisin vermeil ! (bis)
Mais que tous les bras collaborent
Avec le tendre soleil blond !
— Dans la ruche, pas de frelon
Qui la pille et la déshonore ! —
 
Saluons les vieux qui s’éteignent,
Et choyons leur dernier moment !
Ils ont lutté durant leur règne
À nous de lutter maintenant ! (bis)
Si la récolte s’est accrue
De ce que le père a pioché,
Il reste encore à défricher !
Poussons plus avant la charrue !

Publié aussi dans le recueil nº 7 (vers mars 1923) de Nos chansons (1920-1930) de La Muse rouge ?