Homme, si tu veux réfléchirQue tu ne dois jamais fléchir,Dans l’existence,Que tu n’es pas fait pour gémir,Prier, supplier et subirIndifférenceDe ceux qui volent les produitsQue tu fabriques jours et nuitsPour le bien-être ;Tu deviendras l’homme nouveauCherchant, en sortant du troupeau,À te connaitre.La Vie est un droit naturelDe ce fait que l’acte charnelNe se commande,Ni par des dieux, ni par des rois,Ni par les fabricants de loisQue tu demandes !…Si quelqu’un veut te contesterCe droit, il faut te révolterContre un mensongeQui nous plonge encor dans l’erreur,En ce siècle où tout est horreur,La vie un songe !Le monde est aujourd’hui pourriEt du vrai, sans cesse on se rit ;Sans un scrupule.Le faible pliant sous l’effortFut toujours le jouet du fort,Du plus crapule ;Car la force prime le droitEt c’est en vertu de la loiQue l’on t’opprime !Cependant, quand tu vas voter,Tu sanctionnes, sans t’en douter,Tout ce régime !À quoi bon tous ces magistrats,Tous ces flics et tous ces soldats ?Bande tragique !Pourquoi tous ces politiciens ?Ces requins qui ne foutent rienBande cynique !Qui sont la cause de nos mauxEt qui te nourrissent de motsBien illusoires !Mais ! de vérité, sois épris,Et crache enfin tout ton méprisSur leurs grimoires !Sans te préoccuper des lois,Vis ! mais vis, seulement pour toi ;En égoïste !Ton individualité,Combattra toute autoritéEt l’anarchiste,En toi de ce jour sera né,Tu ne te croiras plus damnéParce que libre,Et conscient de ta LibertéEn détruisant la Société,Tu voudras vivre !
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Le Droit à la vie
Barbet, Henri
Texte d’Henry Barbet (≤1913). Sur l’air « Procréation consciente » (≤1908) de Charles d’Avray.
Paru aussi in : L’Anarchie (1905-1914), nº 453 (1 décembre 1913)