À Édouard Drumont
C’est nous les financiers ; / Gros oiseaux carnassiers, (bis)Notre bec fouille,À la barbe des lois,Dans la dépouilleDu bon pays gaulois.Un ! deux !Le veau d’or trône ;Tout est jaune !Un ! deux !Nous nous foutons bien d’eux !Les juges, pantins vils / Dont nous tenons les fils, (bis)Pleins d’insolencePour le pauvre aux abois,Dans leur balance,Pour nous ont de faux poids.Un ! deux !Le veau d’or trône ;Tout est jaune !Un ! deux !Nous nous foutons bien d’eux !Pressurons, sans souci / Ce riche pays-ci. (bis)Serrons la meule !Poussons sur le ressort !Quand la faim gueule,C’est de l’argent qui sort !Un ! deux !Le veau d’or trône ;Tout est jaune !Un ! deux !Nous nous foutons bien d’eux ITranquilles, jouissons, / Mangeons, buvons, pissons, (bis)Vivons sans masqueJusqu’à satiété ;Car qui qui casque ?C’est la société !Un ! deux !Le veau d’or trône ;Tout est jaune !Un ! deux !Nous nous foutons bien d’eux !
5 novembre 1888