1Le peuple est encor une machineQui, sortant hors de la mine,Court rapidement au scrutinPour élire de nouveaux mâtins.Belle avance ! de prendre Pierre ou Paul,Puisqu’ils jouent tous deux le même rôle !Une fois élus, ils se moquent de luiEt l’embastillent si ça l’ennuie.(Refrain)Qu’on cesse d’être nigauds,Et crions : Sus aux maîtres,À tout ce qui les fait naître ;Nous ne voulons plus de suppôts.À bas le vote ! Mort aux bourreaux !2Dans la période électorale,On se déchire, on lutte, on braille ;On fait de tout pour ces vauriensQui nous qualifient de pantins.Ils 0nt raison, ces politiques,De dire qu’on est digne de critique.Oui, c’est stupide de leur donerUn gros fouet pour nous frapper.(refrain)3Nous avons des journalistes,Pour mieux dire des publicistesQui soutiennent la candidatureDe Jacques plutôt que celle d ’Arthur.Il y a parmi nous des drôlesQui croient très bien en leurs paroles ;Une foie élus, nous l’avons dit,Les promesses tombent dans l’oubli.(refrain)4Écoutez, compagnons de chaîne,Nous vous dirons, chose certaine,Que plus l’on vote, plus l’on se faitDes maîtres pour vous flibuster ;Qu’on ferme bien la fabriqueÉlectorale et jésuitique.Nous pouvons faire sans ces coquinsQui possèdent tout et ne font rien.(refrain)5Pourquoi nous sommes abstentionnistes,Doit-on le dire ? Nous, anarchistes,Nous sommes comme vous des travailleursQui sans cesse versons nos sueursPour enrichir capitalistes,Charlatans et vermines parasites ;C’est pour leur disparitionQue nous prêchons l’Abstention.(refrain)
Le groupe Terre et Indépendance d’Armentières.