un paysan :La nature aujourd’hui présente un air de fêteElle sourit au paysan.Le soleil triomphal, ardent comme un prophèteS’exalte au front du partisan…Allons ! prolétaire agricoleDebout, pour la ronge moisson.Que de l’Australie à la GauleLa terre chante à l’unisson :refrainIndividu, sois libertaire / Dans l’immense communauté ! / L’homme de l’homme est solidaire / Amour ! ô Justice ! ô Beauté ! (bis)un ouvrier :La machine avait mis dans nos cœurs l’espérance ;Du moindre effort, du gain total.Nous pensions voir bientôt cesser l’ourde souffrance.Due aux crimes du Capital…Aussi la révolte est sacrée,Hardis ! Levons-nous par milliers.Nôtre est la chose accaparée,Les champs comme les ateliers !refrainun autiste, un savant :Près de la bourgeoisie humiliante et vaine,L’art réfrénait son large essor.La science acceptait, ignorante et sereine,Que l’Égoïsme en fit de l’or.Ah ! résolu, qu’il s’émancipeLe génie aux vœux solennels :Tout au bien-être participe,La science et l’art fraternels !refrainune femme :Ô toi, monde nouveau, salut à ta noblesse.Salut, ô Révolution !Si notre caractère est le puits de faiblesse.Il est la tour de passion !Les vanités sont éphémères,Conquérons notre dignité.Compagnes, filles, sœurs et mères,Régénérons l’humanité !refrainun enfant :La jeunesse impulsive acclame la révolteD’où sortira le droit humain.Les anciens, valeureux, préparent la récolteDont nous profilerons demain.Si leur frénésie est sublime,Sublime est"leur enseignement :Héritiers de leur rêve intime,Précipitons son dénouement.refrainun vieillard :Quel rayon pur réchauffe, au dernier crépuscule,Le cœur transi des pauvres vieux !Nous avons vu nos fils abattre sans scrupule.Marchands, soudards, maîtres et dieuxEt, près de la mort qui nous hante,Nous saluons les jours meilleurs,Le travail que la paix enchante,L’être en joie et la vie en fleurs.refrain
Accueil > Chansons > Chant du départ révolutionnaire
Chant du départ révolutionnaire
anonyme
Texte anonyme (≤1906). Sur l’air de la Révolution française « Le Chant du départ » (1794) d’Étienne Nicolas Méhul (1763-1817) sur un texte de Marie-Joseph Chénier (1764-1811).
Paru aussi in : Le Combat de Roubaix-Tourcoing (1906-1906), année 1, nº 7 (8 avril 1906).