4e de couverture :
« Nous avons prêté une oreille attentive à ces chants montant d’un Paris qui connaît les assauts des Prussiens, la trahison, la famine, la révolte et, pour finir, la tuerie ou la déportation de ses fils. De ces chants, nous avons retenu quelques textes, le plus souvent quelques simples phrases. Nous croyons ceux-ci suffisamment caractéristiques pour, avec l’aide de nos modestes notes, tracer un panorama chanté de la Commune de Paris. » Ainsi s’exprime Georges Coulonges qui écrit par ailleurs : « La chanson est l’un des grands moyens d’approcher le sentiment populaire. »On s’en convaincra en lisant le présent ouvrage : grâce à ces chansons patiemment rassemblées, classées, découpées dont Coulonges rapporte le texte intégral ou de significatifs extraits, nous voyons vivre devant nous les Communards espérant, luttant, se battant, mourant ou, vaincus, proscrits, espérant encore avec, pour les soutenir, leur confidente et leur entrain : la chanson. La Commune en chantant, c’est le refrain tour à tour pathétique et souriant d’un grand moment de notre histoire.
Avant d’être l’auteur dramatique joué par la compagnie Renaud-Barrault (Zadig d’après Voltaire, Les Strauss mis en scène par Jean-Louis Barrault) ou le romancier adaptateur pour la télévision de ses propres romans (Pause-Café, Joëlle Mazart, La Terre et le Moulin), Georges Coulonges s’intéressa doublement à la chanson. On se souvient de ses textes mis en musique et chantés par Jean Ferrat : « Potemkine », « La jeunesse », « La Fête aux copains », etc. comme on se souvient de son livre La Chanson en son temps, couronné par un prix exceptionnel de la SACEM.
Un spectacle en 1970 est inspiré par ce livre de Georges Coulonges(1923-2003). La captation du spectacle parait sur 33t en 1971 (rééd. CD en 1988).
Table
- Défends-toi, Paris, défends-toi
- Les damnés de la terre
- Elle n’est pas morte
- Le Temps des cerises
De nombreuses courts et longs extraits de chansons parsèment le livre. Quelques titres sont mêmes publiés intégralement (sans musique) :
- « La Biographie » d’Eugène Pottier (air : « Voilà l’Zou-zou, voilà le Zouave ») — p. 29-31
- « Défends-toi Paris ! » d’Eugène Pottier — p. 32-33
- « Chanson de Badinguet » anonyme — p. 41-42
- « Paris pour un beefsteack » d’Émile Dereux (air : « Dis-moi Trochu, dis-moi, t’en souviens-tu ? », 1817 de Joseph-Denis Doche (1766-1825) ) — p. 49-50
- une « Carmagnole » anonyme (19 mars 1871) — p. 70-71
- « Le Monument des Fédérés » de Jules Jouy — p. 92
- « Jeanne » poème d’Eugène Châtelain [adapté en musique (2021) par Dubamix] — p. 108-109
- « Jean Misère » d’Eugène Pottier — p. 122-124
- « Le Tombeau des fusillés » de Jules Jouy (air « La Chanson des peupliers ») — p. 127-128
- « Jules Vallès » d’Eugène Pottier — p. 130-132
- « Elle n’est pas morte ! » d’Eugène Pottier — p. 132-133
- « Trop vieux » d’Eugène Pottier — p. 139
- « La Foire de Neuilly » de Jules Jouy (air : « C’est ta poire ») — p. 148-149
- « Les Inconnus » de Jules Jouy (24 mars 1887) — p. 151-152
- « Ces beaux Prussiens » anonyme — p. 172-173
- « Le Sire de Fish-Ton-Kan » anonyme — p. 173-176
- « Le Chant des ouvriers » de Pierre Dupont — p. 176-177
- « La Marseillaise » — p. 178-180
- « Quand viendra-t-elle ? » d’Eugène Pottier — p. 181-183
- « Le Moblot » d’Eugène Pottier — p. 183-184
- « L’Armistice » anonyme ? — p. 185-186
- « La Marseillaise de la Commune » anonyme — p. 186-188
- « L’Union républicaine » de J. A. Sénéchal — p. 188-189
- « La Terreur blanche » d’Eugène Pottier — p. 190-191
- « La Semaine sanglante » de Jean Baptiste Clément — p. 192-194
- « L’Internationale » d’Eugène Pottier — p. 194-196
- « Le Pressoir » d’Eugène Pottier — p. 196-197
- « Le Proscrit de 1871 » d’Eugène Châtelain — p. 198-199
- « Le Turco » de Paul Déroulède — p. 200-202
- « Grande et véridique complainte des membres de la Commune de Paris » anonyme — p. 202-206
- « Le Chant des prolétaires » d’Achille Le Roy — p. 206-209
- « Ce que nous chantions en prison » de Clovis Hugues — p. 210-212
- « Alsace et Lorraine » — p. 213
- « En avant la classe ouvrière » d’Eugène Pottier (mus. Pierre Degeyter) — p. 214-215
- « Le Mur voilé » d’Eugène Pottier — p. 215-217
- « Le Mur » de Jules Jouy — p. 217-218
- « Le Monument de M. Thiers » de Jules Jouy — p. 219-220
- « Les Trop connus » de Jules Jouy (25 mars 1887) — p. 220-221
- « Assez d’idoles » de Jean Baptiste Clément — p. 222-223
- « Le Drapeau rouge » de Pierre Brousse — p. 223-224
- « Le Temps des cerises » de Jean Baptiste Clément (mus. A. Renard) — p. 224-225
- et dans la 2e édition : « La Commune » de Georges Coulonges (mus. Jean Ferrat) — p. [227]