1Dans la fumée et le désordre,Parmi les cadavres éparsIl était du « parti de l’ordre »Au massacre du Champ-de-Mars ! (bis)RefrainLe voilà, le voilà, regardez !Il flotte et, fier, il bougeSes longs plis au combat préparés.Osez le défier,Notre superbe drapeau rouge,Rouge du sang de l’ouvrier ! (bis)2Mais planté sur les barricades,Par le peuple de Février,Lui, le signal des fusillades,Devient drapeau de l’ouvrier. (bis)refrain3Puis, quand l’ingrate républiqueLaissa ses fils mourir de faim,Il rentra dans la lutte épiqueLe drapeau rouge de Juin ! (bis)refrain4Sous la Commune il flotte encoreÀ la tête des bataillons,Il chaque barricade arboreSes longs plis taillés en haillons. (bis)refrain
La version parue dans L’Avant-garde nº 15 (15 décembre 1877) rajoute :
« Cette chanson que nous publions sur la demande des délégués français au dernier Congrès, fut composée à l’occasion de la fête du 18 mars 1877 qui eût lieu à Berne ; elle est devenue aujourd’hui populaire. Nous donnons aussi deux nouveaux couplets composés par M. Tout-le-monde après l’attaque de la police à berne et la revanche prise par l’Internationale à St-Imier : »
5On crut qu’à Berne, en république,Il pouvait passer fièrement ?Mais, par le sabre despotique,Il fut attaqué lâchement. (bis)refrain6Ce drapeau que le vent balanceDevant un cortège ouvrier,C’est lui ! glorieux, il s’avanceEn triomphe dans St.-Imier ! (bis)refrain
La version parue dans Le Drapeau rouge (1885-1885) de Paris dans son nº 1 (24 mai-6 juin 1885) donne une version adaptée de ces deux derniers couplets :
5On crut qu’en république,Il pouvait passer librementMais, par le sabre despotique,Il est attaqué lâchement.refrain6Ce drapeau que le vent balanceBientôt flottera triomphantLe peuple sortit de l’enfancepartout le portera chantant.refrain