1Répudions le vieux monde,Secouons la poussière de nos semelles.Nous ne reconnaissons pas l’idole d’or,Le faste tsarien nous est odieux.(refrain)Insurge-toi, soulève-toi, peuple ouvrier !Cours sus à l’ennemi, frère affamé !Et que retentisse le cri de la vengeance populaire :En avant, en avant, en avant !2Faut-il au tsar des soldats pour ses armées ?C’est toi qu’on force à lui donner tes fils ;Lui faut-il des festins et des palais ?C’est toi qui les lui fournis avec tes millions de bras.refrain3Les richards et accapareurs, telle une meute assoiffée,Pillent les fruits de ton travail exténuant ;Ces goinfres s’engraissent avec ta sueur,Et ils t’arrachent jusqu’à ton dernier morceau de pain.refrain4Prive-toi pour qu’ils festoient à leur aise,Crève la faim pour qu’au jeu de bourse,Ils foulent la conscience et l’honneur,Et pour qu’ils se rient de toi, les insolents.refrain5Mais bientôt des nuages sortira la Liberté ;Ce soleil de Vérité et d’Amour éternel.Et alors tous les peuples se fondront en un seul,Et la haine aura vécu…refrain
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La Marseillaise russe
anonyme
Texte anonyme (≤1905). Sur l’air « La Marseillaise » (1792) ?
Paru dans le « Supplément littéraire » aux Temps nouveaux. — Paris : 1895-1914. — Vol. 5, nº 13, p. 99, suppl. au 11e année, nº 29 (18 novembre 1905), avec l’indication « Chanson publiée par le Cercle républicain de Moscou. Trad. par l’Européen, 9 décembre 1905 ».