À mes amis les agents
Près du Boul’vard de la MadeleineCertain soir, un petit cabot,Hurlait, criait à perdre haleineSous l’œil paternel d’un sergot.Le sergot qu’était un brave hommeSe disait en le regardant :Pour brailler aussi fort, en somme ! / Il doit souffrir assurément (bis)Le cabot se tordait sans cesseSans cess’ le cabot se tordait,Son regard rempli de tristesseVers le bon sergot se fixaitD’une façon bien lamentable ;Le cabot, en criant plus fort,Implorait la main charitable / De ce sergent d’ville au cœur d’or (bis)L’brave agent ne sachant que faireA c’moment restait embêté Et s’disait :On un’ sale affaireSi c’est le chien d’un député.Mais soudain il crie : saperlotte !En voyant c’qu’avait l’animal…C’était simplement une crotte / Qui lui bouchait… l’original. (bis)Aussitôt rempli de courage,Ne pensant mêm’ pas au danger,Il saisit alors plein de rageLa p’tit crott’ sans la ménager,La r’tirant d’un geste de haineAinsi qu’une épée d’un fourreau,On aurait dit Monsieur Dumaine / Jouant la Dame de Montsoreau. (bis)Mais le plus joli de l’histoireLe maitre du p’tit chien étantUn homme influent, faut le croire,Huit jours après cet incident.Le brave agent d’la République,De sauviage avait un’ mentionPour avoir dans un cas critique / Rétabli la circulation. (bis)