Au camarade Le Baladeur.
Pourquoi ces pleurs, ces cris, ces larmes,Partout dans la grande Cité ?Le peuple est-il mis en alarmePar les Célestes excités ?Ou Éros est-il alité… ?Que craint-on ?… la guerre civile ?Plus tragique est la véritéDame Anarkê s’en va dans l’Ile !…Vers ces rivages sans gendarmesOù s’épanouit le révolté,Plus de pauvre miché qui carme,Cerné de dos, de tous côtés.Préjugés, lois, divinités,Eclos d’une pensée servile,N’entravent plus la liberté….Dame Anarkê s’en va dans Ile.Pour nous les soirs seront sans charme,Les journées seront sans gaîté,D’un funèbre couvent de Carmes,Paris prendra l’austérité.Le Poète sans vanitéCherchera la rime facileÀ tâtons, dans l’obscurité…Dame Anarkê s’en va dans l’IleEnvoiCamarade, voici l’Été…Sous l’orme, attends que l’on t’exile.Quand reviendra la Trinité,Les rois seront bien moins fragiles,On nous bouclera tous… dans l’Ile…Quand reviendra la Trinité.