Comme d’autres auteurs non anarchistes, Jean Richepin — futur académicien — a eu du succès auprès des libertaires et a pu être déclamé dans les réunions, ses textes repris dans la presse militante, …
Sur l’article de Wikipédia sur ce texte, on peut lire (le 29 déc. 2022) :
La Chanson des gueux est un recueil de poèmes de Jean Richepin paru originellement en mai-juin 1876 chez Decaux, puis republié en 1881 sous une forme très différente dite "définitive" chez Dreyfous (mais il y aura bien d’autres éditions, dont une "nouvelle édition" en 1890-1891 chez Charpentier et une édition dite "intégrale" en 1910 chez Pelletan).
[…] Elle vaut immédiatement à son auteur un procès pour outrage aux bonnes mœurs. Le livre est saisi, des passages et des poèmes sont censurés et son auteur est condamné à un mois de prison à Sainte-Pélagie, à une amende et à la privation de ses droits civils et politiques.
En 1881, Richepin publie une version remaniée qui tient compte de la censure : il supprime deux poèmes, Ballade de joyeuse vie et Fils de fille, plus la traduction de deux "Sonnets bigornes", et en corrige trois, Idylle de pauvres, Frère, il faut vivre, et Voyou. Parallèlement, il en modifie d’autres et surtout il en ajoute trente-cinq inédits, ainsi qu’une préface et un "Glossaire argotique" final. Par exemple, il remanie le premier "Sonnet bigorne" de la partie "Gueux des champs", dont il répertorie ensuite les termes dans le glossaire final et qu’il fait suivre par un "Autre sonnet bigorne" inédit avant 1881.
[Sommaire d’après la 2e édition de 1876, à corriger vers la 1re de 1876 .]
Ballade du roi des gueux
Gueux des champs
Chansons de mendiants
I. Les petiots - 5
II. Les grands - 7
III. Le vieux - 9
IV. L’enfant de Bohême - 11
V. Le fou - 13
Les plantes, les choses, les bêtes
I. La flûte - 17
II. La plainte du bois -19
III. Vieille statue - 22
IV. Le merle à la glu - 25
V. Épitaphe pour un lièvre - 26
VI. Les vieux papillons - 28
VII. Le bouc aux enfants - 30
VIII. La gloire des insectes - 32
IX. Tristesse des bêtes - 38
X. Oiseaux de passage - 41
L’Odyssée du vagabond
I. Premier départ - 47
II. Premier retour - 49
III Idylle de pauvres - 51 [sera censuré en partie]
IV. Sonnet bigorne - 56 [sera remanié en 1881]
V. Ballade du rôdeur des champs - 60
VI. Le chemin creux - 62
VII. Grand-père sans enfants - 64
VIII. Le mort maudit - 67
IX. Un vieux lapin - 70
Gueux de Paris
À Raoul Ponchon - 77
[Les quatre saisons]
Printemps
I. Les violettes - 79 [sera rebaptisé « Achetez mes belles violettes » en 1881]
II. Du mouron pour les p’tits oiseaux - 81
III. Larmes d’arsouille - 84
IV. Variations de printemps sur l’orgue de Barbarie - 87
Été
I. La pêche à la ligne - 91
II. Les terrains vagues - 93
III. Pleine eau - 96
Automne
I. Soleil couchant - 99
II. Un vieil habit - 102
III. Variations d’automne sur l’orgue de Barbarie - 105
XIII. À mon ami Sans-Nom, caniche errant sans profession - 110 [sera rebaptisé « À mon ami Sans-nom » en 1881]
Hiver
I. Première gelée - 114
II. Jour des morts - 116
III. Noël misérable - 118
IV. La petite qui tousse - 121
L’Égout
I. Les mômes - 124
II. Eau-forte - 127
III. Fils de fille - 128
IV. Voyou - 130 [sera censuré en partie]
V. Ballade des Loupeurs - 133
VI. Ballade du rôdeur de Paris 135
VII. La Marseillaise des Benoîts - 137
VIII. Un Vénérable - 140
Nous autres gueux
Nos gaietés
I. Nos gaietés - 145
II. Chanson des cloches de baptême - 148
III. Maudissons Bourget - 150
IV. Le nez violet - 152
V. Ivres-morts - 155
VI. Frère, il faut vivre - 159 [sera censuré en partie]
VII. Sonnet bigorne - 162
VIII. ὅ τι ἂν τυχῶ - 166
IX. Ballade de joyeuse vie - 171 [sera censuré]
X. Fleurs de boisson - 173
XI. Prologue fantaisiste - 175
XII. Nos revanches - 179
Nos tristesses
I. Remède féroce - 182
II. Le vin triste - 185
III. Pâle et blonde - 187
IV. Mon verre est vidé - 189
V. Polichinelle - 192
VI. Bout de spleen - 196
VII. Épitaphe pour n’importe qui - 197
VIII. Mon petit toutou - 199
IX. Cimetière intime - 202
Nos gloires
I. Ballade Villon - 205
II. À Maurice Bouchor - 207
III. Ballade Ponchon - 212
IV. À Adrien Juvigny - 214
V. À Adrien Juvigny, quatre ans après - 216
VI. À Frédéric Lemaître - 220
VII. Noctambules - 226
Épilogue
la fin des gueux - 233