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Les Petiots

Richepin, Jean


Texte de Jean Richepin (1876).


Ouvrez la porte
Aux petiots qui ont bien froid.
Les petiots claquent des dents.
Ohé ! ils vous ,écoutent !
S’il fait chaud Ià-dedans,
Bonnes gens,
Il fait froid sur la route.
 
Ouvrez la porte
Aux petiots qui ont bien faim.
Les petiots claquent des dents.
Ohé ! il faut qu’ils entrent,
Vous mangez là-dedans
Bonnes gens,
Eux n’ont rien dans le ventre.
 
Ouvrez la porte
Aux petiots qui ont sommeil.
Les petiots claquent des dents.
Uhé ! leur faut la grange !
Vous dormez là-dedans,
Bonnes gens,
Eux, leurs yeux leur démangent
 
Ouvrez la porte
Aux petiots qu’ont un briquet.
Les petiots grincent des dents.
Ohé ! les durs d’oreille !
Nous verrons là-dedans.
Bonnes gens,
Si le feu vous réveille !

Tiré de : Richepin, Jean. La Chanson des gueux. Paris : Libr. illustrée G. Decaux, 1876.

Paru aussi dans : La Révolte : organe communiste-anarchiste. — Paris : 1887-1894. — Année 4, suppl. litt. au nº 21 (31 janv. 1891)

Paru aussi dans Le Riflard : organe corporatif, nº 10 (14 novembre 1891).

Paru aussi dans L’Étincelle : chants, pensées et poésies révolutionnaires (1892), p. 11.

Paru aussi dans : Chansonnier de la révolution. — Genève : Le Réveil socialiste-anarchiste, 1902 (p. 42-43).

Paru aussi dans l’Almanach illustré de la chanson du peuple pour 1907. — Paris : La Publication sociale, 1906 (page 19)

Publié aussi dans le recueil nº 16 (1928) de Nos chansons (1920-1930) de La Muse rouge.