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Marche révolutionnaire

Jouy, Jules


Texte de Jules Jouy (avant 1895). Sur l’air « Le Midi bouge [1] » (1870) de Paul Arène (1843-1896).


refrain
Un’ ! deuss !
Marchons ensemble ;
Le sol tremble.
Un’ ! deuss !
Nous nous foutons bien d’euss !
 
En vcant ! travailleurs ! (bis)
En dépit des railleurs (bis)
Sons la casquette,
Marchons, arec fierté,
À la conquête
De notre liberté !
 
(refrain)
 
De l’audace ! ouvrier ! (bis)
Confisque l’atelier ! (bis)
Prends la machine,
La forge et les marteaux
Garde l’usine :
Tauras les capitaux !
 
(refrain)
 
Si tu veux ton bonheur, (bis)
Prends le blé, moissonneur ! (bis)
Fauche la paille
Pour en orner ton toit.
Bûche et travaille,
Mais travaille pour toi !
 
(refrain)
 
Mineur, romps ton licol ! (bis)
Accapare le sol ! (bis)
Fouille et turbine ;
Mais garde les métaux !
Chipe la mine
Et l’auras les châteaux !
 
(refrain)
 
Pauvra soldat trompé, (bis)
Prolétaire dupé, (bis)
Vois et ne bouge,
Ou, sans cela, morbleu !
Pantalon rouge,
Gare au pantalon bleu !
 
(refrain)
 
La bourgeoisie est là (bis)
Frappons-la ! Chassons-là ! (bis)
Peuple ! on te blouse !
Ouvre l’œil, endormi !
C’est sous ta blouse
Qu’est ton meilleur ami !
 
Un’ ! deuss !
Marchons ensemble ;
Le sol tremble.
Un’ ! deuss !
Nous nous foutons bien d’euss !

Il s’agit aussi du 25e titre de la série de chansons de Jouy reprises dans le le journal d’Émile Pouget, Le Père Peinard après le décès du chansonnier. Parue ici dans la (2e série, nº 98, du 4-11 septembre 1898).


[1Repris de l’air « Chanson des filles d’Avignon » = « Les Teinturiers » ?