1Les canons gueules béantesGrondent autour des berceaux,Sur le sol des chairs gluantes,Et du sang dans les ruisseaux.Une horde autoritaireSabote l’humanité,Et le sang du prolétaireCoule pour la liberté.refrainMamans ! mamans ! aux tous petits d’Espagne,Ouvrez vos bras ! offrez vos cœurs !Jusqu’au bout de cette dure campagne ;Quand les papas seront vainqueurs.La liberté se gagne par les armes,Mais pas, au jour le jour,Tendres mamans essuyant leurs larmesAux petits d’Espagne offrez votre amour.2Des villes et des villagesJournellement sont détruits,Femmes, enfants de tous âgesFuient à la faveur des nuits.À l’abri de quelques roches,On ose espérer encor,Un seul but ; sauver les mioches !Pour soi ; qu’importe la mort :refrain3Quoi ! vous pleurez imbéciles,Sur la civilisation,Vos larmes de crocodilesCinglent la « Révolution »Nous combattons pour la chuteDu règne des dictateurs,Et ne cesserons la lutte,Que, quand nous serons vainqueurs.dernier refrainMamans ! Mamans ! aux orphelins d’Espagne,Nous offrirons nos bras, nos cœurs,Et tour à tour, O sublimes compagnes,Nous veillerons à leur bonheur.Il faut qu’après une telle campagne,Des âmes sœurs guident leurs pas,Et que les petits orphelins d’EspagneRetrouvent des mamans et des papas.
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Une Chanson pour les petits d’Espagne
Avray, Charles d’
Texte et musique de Charles d’Avray (1937).
Publié dans Le Libertaire, 42e année, 4e série, nº 523 (1er juillet 1937).