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Chanson libertaire

Droz, H.-E.

Texte de H.-E. Droz (≤1902).

Ô jeunes gens fatigués de la vie,
Vous qui pleurez sur vos rêves enfuis,
Écoutez bien : l’Idéal vous convie
À secouer vos précoces ennuis.
Si vous daignez lire le triste Livre
Qui dit que nos maux sous un joug déteste,
Ah ! vous verrez qu’il vaut toujours vivre (bis)
Pour donner sa vie à la Liberté !
 
Vous aviez cru fleurir vos jours de roses,
Et vous alliez. joyeux, par les chemins ;
Mais, le beau Rêve a des réveils moroses :
La pâle fleur s’est flétrie en vos mains !
Ne dites pas que vous voulez, la suivre,
Mais regardez la pauvre humanité,
Et vous verrez qu’il vaut toujours de vivre (bis)
Pour donner sa vie à la Liberté !
 
Car nous voulons que la terre, affranchie,
Nourrice, soit rendue à ses enfants ;
Oui, nous voulons rendre par l’Anarchie,
Tous les hautains libres et triomphants !
Devant ce but qu’il est beau de poursuivre.
Devant le Rêve a vos yeux présenté,
N’est-il pas vrai qu’il vaut toujours de vivre (bis)
Pour donner sa vol à la Liberté ?…

Paru dans : Le Chansonnier de la révolte (Groupement libertaire du Valais, ca 1906, p. 6-7).