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Hymne à l’anarchie (= Hymne anarchiste)

anonyme


Texte anonyme (1893).


1
Travailleur réduit, par le manque d’ouvrage, [Prolétaire réduit par le manque d’ouvrage]
À manquer de pain,
À mourir de faim,
Apprends que ton sort dépend de ton courage.
Plus de fainéants !
Guerre à ces tyrans !
Le bourgeois qui s’engraisse,
Étalant sa paresse,
Vit de ta sueur
Et n’est qu’un voleur.
Guerre à ce larron
Ne sois plus si bon,
rappe sans pitié :
C’est pour l’humanité.
 
Refrain
En avant ! en avant ! en avant !!!
Mais. dès aujourd’hui
Que le soleil luit,
Affirmons nos droits à l’existence !
Il faut nous unir,
Et que l’Avenir
Proclame partout la délivrance !
Les peuples unis
Seront tous amis,
Chassant les sombres jours d’anémie ;
Les arts florissants
Décriront les champs
Du monde grandi par l’anarchie.
 
2
Le politicien qui rit de ta misère,
N’est qu’un courtisan,
Qu’un vil charlatan.
Étreignant le peuple en ses puissantes serres
Il nous promet tout
Et se moque de nous.
En votant des lois,
Il nous vole nos droits.
Députés blagueurs,
Ministres, sénateurs,
Hommes sans honneur,
Parjures et menteurs,
Ce sont tous des gens
Vivant à nos dépens.
 
(au refrain)
 
3
Plèbe torturée par ces bandits infâmes,
Assez de babils,
Reprends ton fusil ;
Plus de long martyres pour nos vaillantes femmes.
Ni pour nos enfants,
Car ils sont innocents,
Pour eux plus de souffrance,
Reprenons espérance,
Détruisons les lois,
Revendiquons nos droits,
Peuple, à toi l’honneur !
À toi le bonheur !
Et que dès à présent
Tu sois libre et puissant.
 
(au refrain)

chanson « Hymne à l’anarchie »
Éditions du groupe La Muse rouge

« Prolétaire » dans la version parue dans Le Flambeau de 1902, souvent « Travailleur » par la suite.


Paru en tract à Lyon en 1893. Voir Manfredonia, Gaetano. La Chanson anarchiste en France des origines à 1914 (1997), p. 341.

Paru aussi in : Le Cravacheur : organe international des travailleurs, journal hebdomadaire. — Roubaix (1898-1898). — 1re année nº 7 (28 mars 1898).

Paru aussi dans : Les Chants du peuple. — Paris : [P. Delesalle] aux bureaux des Temps nouveaux [puis] La Publication sociale. — nº 11 [1902, juil.].

Paru aussi dans : Les Chants du peuple. Série nouvelle ; nº 1. — Paris : Temps nouveaux, [ca 1902]. — N.p.

Paru aussi dans : Chansonnier de la révolution. — Genève : Le Réveil socialiste-anarchiste, 1902 (p. 29-31).

Paru aussi dans Le Flambeau : organe de combat révolutionnaire (Bruxelles, 1902-1902), nº 1 (1er-15 novembre 1902).

Paru aussi dans : Le Chansonnier de la révolte (Groupement libertaire du Valais, ca 1906, p. 4-5).

Paru aussi dans : Le Révolté : organe anarchiste (Laeken, …, 1908-1914), 6e année, 5e série, nº 4 (25 aout 1912). [Avec Prolétaire et non Travailleur]

Publié aussi dans le recueil nº 1 (1920) de Nos chansons (1920-1930) de La Muse rouge.

Paru aussi in : Brécy, Robert. — Autour de La Muse rouge : groupe de poètes et chansonniers révolutionnaires, 1901-1939. — Saint-Cyr-sur-Loire : Christian Pirot, 1991. — 254 p. (p. 123).