Ding, ding, ding, don,• ding, ding, ding, don,Voici sonné le carillon !Le paysan sur le sillonSe penche, et sa sueur fécondeLes blés à la crinière blondeQui demain nourriront le monde.Ding, ding, ding, don, ding, ding, ding, don,Voici sonné le carillonC’est l’heure où le noir tourbillonDes mineurs à la rude échine,Poussé par la faim s’achemineLà-bas vers la traîtresse mine.Ding, ding, ding, don, ding, ding, ding, don,Voici sonné le carillon !Pareil au bœuf sous l’aiguillonL’ouvrier tout le jour travaille,Maltraité comme un rien qui vailleEt le soir il dort sur la paille !Ding, ding, ding, don,ding, ding, ding, don,Voici sonné le carillon !Le ciel se teint de vermillonEt par le soir crépusculaireLe coq rouge en sa note claireDu peuple clame la colère !
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Le Carillon
Grandidier, Louis
Texte de Louis Grandidier (1897).
Paru dans Le Père Peinard, 2e série, nº 40 (25-30-juillet 1897)).