Le capitaine Cayaba du 40e d’Infanterie, commande à son trompette d’artillerie de faire les sommations. Le soldat se met à pleurer et ne peut souffler qu’une fois.
(Les grèves agricoles du Gard.)
L’Humanité.
Les tâcherons sont en grève,Un rouge soleil se lèveSur les sillons de là-bas ;Mais pour défendre la terreDes riches propriétaires,En avant petits soldats(Tarata, tarata, tarata, tatatata !)Un long frisson de révoltePasse parmi les récoltes :Il faut marcher à l’instantSur cette foule hagarde,Sinon, soldats, prenez garde ;C’est Gafsa qui vous attendTarata, etc.Qu’après vos charges farouchesLe sang inonde les souchesDans les vignes des patrons,Pour faire sabrer tes frèresDont tu vécus la misère,En avant ! sonne clairon !Tarata, etc.L’ordre est donné, l’heure est graveMais le clairon est un brave,Est un brave petit gâs ;À peine a-t-il fait un gesteQue tout son être proteste ;Le clairon ne sonne pas !Bravo ! mais que dans le cuivre,Pour l’appel qui nous délivreDe nos communs exploiteurs,Demain ton souffle résonne,Petit clairon sonne, sonneÀ pleins poumons, à plein cœur !Tarata, etc.