Vlà comm’ c’est au jour d’aujourd’hui :On n’peut plus fair’ pipiSans qu’la Rouss’ vienne analyserCe que l’on a pissé.Si quelque bon bougre, en passant,Lâche un pet innocent,Immédiat’ment un tas d’mouchardsVienn’nt lui sentir quéqu’ part,Mais grâce àC’régim’-làQuel merveilleux résultat !RefrainAristide, Aristide, vientD’découvrir un complotTout à fait rigoloHo !Aristide, Aristide, bien !Mais y-a qu’un p’tit malheur !NIB de conspirateursLe Jaune, dans son cabinetFait en c’moment l’effetDe c’goss’ qui marche dans la nuitSans rien voir devant lui :I’ n’pass’ personn’ sur le cheminMais le sacré gaminN’fait qu’rêver tout en marchantD’histoires de brigands ;Et pris d’peur,Quell’ clameur !Le v’là qu’il gueule : « Au voleur »C’est aussi le moyen classiqu’D’sauver la Républiqu’l ne bourrera jamais tropLe crâne à Mascuraud !Mais si c’est encore permisD’rire un brin à Paris,Laissez-nous devant ce p’tit jeuNous gondoler un peu !Ah ! ah ! ah !Nom de d’là !Elle est vraiment bonn’ cell’ làAu refrain
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Nib de conspirateurs !
Couté, Gaston
Texte de Gaston Couté (1910). Sur l’air « Viens Poupoule » créé par Félix Mayol (1872-1941)en 1902 sur une adaptation du musicien Henri Christiné (1867-1941) et du parolier Alexandre Trébitsch (1862-1937) de « Komm Karlineken » (1898), un air allemand d’Adolf Spahn.
« Chanson satirique d’actualité » parue dans La Guerre sociale, 4e année, nº 44F (17 octobre 1910).
La Rousse, surnom de la police.
Aristide Briand (1862-1932), président du conseil des ministres.
Alfred Mascuraud (1848-1926), sénateur de la Seine