1La nuit s’en va ; le jour s’allumeEt, dans l’espace illimité,Un rayon d’or perce la brumeDont s’enveloppe la cité.À l’horizon, de noirs fantômesFuient devant l’aurore aux doux yeux ;Mais ce n’est pas pour tous les hommesQue le soleil renait aux cieux !(refrain)Entendez-vous la plainte amèreQui vient des cachots meurtriers ?Ce morne appel vers la lumièreQui nous est chèreC’est la « chanson » des prisonniers ! (bis)2Libre et joyeux d’avoir des ailes,L’oiseau s’envole en plein azur.Et le parfum des fleurs nouvellesDonne à la brise un souffle pur.Dans les solitudes champêtresTout rayonne et chante à la fois :Mais ce n’est pas pour tous les êtresQue le printemps verdit les bois !(refrain)Entendez-vous le bruit des chaînesQui vient des cachots meurtriers ?Entendez-vous ces voix humainesDe sanglots pleines ?…C’est la « chanson » des prisonniers ! (bis)3Le renouveau de la natureMétamorphose l’universEt cicatrise la blessureQue font aux champs les durs hivers.En attendant la moisson blonde,La terre en fleurs sourit au jour ;Mais ce n’est pas pour tout le mondeQu’il pleut du rêve et de l’amour !(refrain)Entendez-vous la rumeur sombreQui vient des cachots meurtriers ?Entendez-vous des cœurs sans nombreRâler dans l’ombre ?…C’est la « chanson » des prisonniers ! (bis)
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La Chanson des prisonniers
Bizeau, Eugène
Texte d’Eugène Bizeau (1927). Sur l’air « La Chanson des peupliers » (1883) de Camille Soubise (1833-1901), musique de Frédéric Doria (1841-1900). Puis musique originale de F.-L. de Cardelus [F. Lagarde de Cardelus] en 1932.
Paru dans Le Libertaire, 4e série, 33e année, nº 114 (10 juin 1927).
Paru dans Le Libertaire, 4e série, 38e année, nº 382 (23 déc. 1932).