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La Chanson de Jacques Bonhomme

anonyme

Texte anonyme (≤1902).

Version du Chansonnier de la révolution (1902)

« La Chanson de Jaques Bonhomme »

1
Bonhomme, ne vois-tu pas / Qu’il est temps que tu te réveilles, / lon laire ! (bis)
Voilà longtemps que tu sommeilles,
Voilà longtemps qu’à tes oreilles
La liberté pleure et gémit.
Bonhomme, Bonhomme, lève-toi, le jour luit.
 
(Refrain)
Vive la Commune ! lon laire, / Vive la Commune ! lon la ! (bis)
 
2
Bonhomme, n’entendes-tu pas / Le bourgeois railler ta misère, / lon laire ! (bis)
Il dit que ton sang dégénère,
Qua ta race, autrefois si fière
S’affaisse aujourd’hui dans la peur,
Bonhomme, Bonhomme, qu’as-tu fait de ton cœur ?
 
refrain
 
3
Bonhomme, n’écoute pas / Ces tribuns que les sots admirent, / lon laire ! (bis)
Car c’est contre toi qu’ils conspirent,
Et ce sont eux qui te trahirent,
En mars, lorsque tu te levas,
Bonhomme, Bonhomme, ne les écoute pas.
 
refrain
 
4
Bonhomme, ne sais-tu pas / Qu’à toi seul appartient la terre, / lon laire ! (bis)
Sans être écrit chez le notaire,
Tous les biens, humble prolétaire,
Sont au contrat d’Égalité !
Bonhomme, Bonhomme, guerre à qui t’a volé !
 
refrain
 
5
Bonhomme, ne sens-tu pas / Qu’à tes mains l’on a mis des chaînes, / lon laire ! (bis)
Jadis de tes mains souveraines,
De tes épaules plébéiennes
Tu jetas la Bastille à bas.
Bonhomme, Bonhomme, qu’as-tu fait de tes bras ?
 
refrain
 
6
Bonhomme, n’entends-tu pas / Ce refrain de chanson française, / lon laire ! (bis)
C’est celui de la Marseillaise,
Celui qui fit Quatre-vingt-treize,
À ce chant-là, quitte l’outil.
Bonhomme, Bonhomme, va chercher ton fusil.
 
refrain

autre version : https://www.antiwarsongs.org/canzone.php?lang=fr&id=36625

« Bonhomme ! »

1
Bonhomme, ne sais-tu pas
qu’il est temps que tu te réveilles
qu’il est temps que tu te réveilles
voila vingt ans que tu sommeilles
voila vingt ans qu’à tes oreilles
l’égalité pleure et gémit
bonhomme, bonhomme, lève toi le jour luit.
 
(Refrain)
Et vive la Commune, bon dieu
et vive la Commune !
Et vive la Commune, bon dieu
et vive la Commune !
 
2
Bonhomme, n’entend-tu pas
le bourgeois railler ta misère
le bourgeois railler ta misère
il dit que ton sang dégénère
que ta race autrefois si fière
se courbe aujourd’hui sous la peur
bonhomme, bonhomme, qu’à tu fais de ton cœur ?
 
refrain
 
3
Bonhomme, ne vois-tu pas
qu’à tes bras on a mis des chaines
qu’à tes bras on a mis des chaines
jadis, de tes mains plébéiennes
de tes épaules souveraines
tu jetas la Bastille bas
bonhomme, bonhomme, qu’à tu fais de tes bras ?
 
refrain
 
4
Bonhomme, ne sais-tu pas
qu’à toi seul appartient la terre
sans être écrit chez le notaire
tous les biens, humble prolétaire
sont au contrat d’égalité
bonhomme, bonhomme, guerre à qui t’as volé !
 
refrain
 
5
Bonhomme, n’entends-tu pas
ce refrain de chanson française
ce refrain, c’est la Marseillaise
celui qui fit quatre vingt treize
à ce chant là quitte l’outil
bonhomme, bonhomme, va chercher ton fusil !
 
refrain

En mars = mars 1871, début de la Commune de Paris.


Paru aussi dans : Chansonnier de la révolution. — Genève : Le Réveil socialiste-anarchiste, 1902 (p. 50-51).