1On est prêt à rompre son freinOn arbore un grand drapeau rouge,On entonne un rouge refrain :Cependant personne ne bouge.À quoi sert de balbutierD’impuissants anathèmes ?Prolétaires, du monde entier,Délivrons-nous nous mêmes ! (bis)2Mettons fin aux crimes sans nomDe l’horrible caste guerrière ;Aux bouchers de chair à canon.Refusons la chair ouvrière !Honni soit l’infâme métier,Aux hideux stratagèmes !Prolétaires, du monde entier,Délivrons-nous nous mêmes ! (bis)3Moquons-nous du bleu paradis,Chimérique, espoir des ancêtres,Et rions des foudres brandisPar la main débile des prêtres,Opposons la fleur d’églantierÀ leurs tristes emblèmes !Prolétaires, du monde entier,Délivrons-nous nous mêmes ! (bis)4Compagnons au même idéal,Engageons, sans chefs et sans guides,Le combat sublime et loyalOù triomphent les intrépides.Écartons de notre sentierLes faiseurs de systèmes !Prolétaires, du monde entier,Délivrons-nous nous mêmes ! (bis)5Le désir sans la volontéEst un vin qui grise et qui leurre ;L’acte seul fait du révoltéL’invincible maître de l’heure.Nos penseurs ont mis en chantierDe terribles problèmes :Prolétaires, du monde entier,Délivrons-nous nous mêmes ! (bis)
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Délivrons-nous nous-mêmes
Keller, Charles
Texte de Jacques Turbin [Charles Keller] (≤1906). Musique de Jacques Glady (James Guillaume, 1844-1916).
Paru aussi in La Voix du peuple : journal syndicaliste paraissant tous les samedis (Lausanne, 1906-1914), in 1re année, nº 16 (1er mai 1906).
Paru aussi dans le « Supplément littéraire » aux Temps nouveaux. — Paris : 1895-1914. — Vol. 5, nº 43, p. 339, suppl. au 12e année, nº 21 (22 septembre 1906).
Paru aussi dans La Vie ouvrière,nº 94 (20 aout 1913) à l’occasion de la mort de Keller (le 19 juillet 1913).