1Vrais travailleurs des villes, des campagnes,Unissons-nous proclamer nos droitsEt que l’écho de la plaine aux montagnes,Fasse trembler les tyrans aux abois.Assez longtemps l’infâme bourgeoisieNous sacrifie à sa rapacité,Mettons à nu sa lâche hypocrisie,Et liguons-nous au cri de tiberté.(refrain)Debout ! Debout ! compagnons anarchistes,L’heure a sonné, Serrons nos rangsGuerre sans trève à tous les parasites,Mort aux voleurs ! Mort aux tyrans !2Il faut enfin être moins imbéciles,Et travailler à supprimer nos maux,Nous avons fait hameaux, villages, villes,Nous avons fuit ces merveilleux travaux :Chemins de fer, ports, gares et machines,Routes, canaux, petits et grands chemins,Les bâtiments et les riches usines.Tout, en un mot, est l’œuvre de nos mains.Debout ! debout !3Et les trésors de ces capitalistesNe sont-ils pas l’amas de nos sueurs.Ah ! courons sus à tous ces égoïstes.Et reprenons notre bourse aux voleurs.Qu’ont-ils donc fait ? Jamais rien de leur vie.Tout ce qu’ils ont, travailleur t’appartient,Ils t’ont volé. mais le DROIT te convieÀ leur reprendre au plus vite ton bien.Debout ! Debout !4Aucun fermier ne doit payer fermage,Puisque c’est lui qui travaille le sol,C’est sa sueur qu’on lui prend, quel outrage !Qui donc dira que ce n’est pas un vol.Qui, c’est celui qui féconde la terreQui seul a droit au produit de son sein,Et le fardeau de l’affreuse misère,N’est dû qu’à ceux qui ne produisent rien.Debout ! Debout !5Que l’ouvrier s’empare l’usine,Qu’il ne soit plus le docile bétailQu’ont voit courber honteusement l’échineDevant un maître « ignorant le travail »Allons, debout et que chacun s’efforce,Ne soyons plus les lâches galériensDes vils bandits qui règnent par la force .Pour les détruire, unissons nos moyens.Debout ! Debout !
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Le Cri des peuples : hymne des meurt-de-faim
anonyme
Texte anonyme (1883).
Paru dans La Lutte : organe anarchiste (1883-1883), nº 6 (6 mai 1883).