1là-bas se dresse un bâtimentAux murs funèbresOn y croit y vivre constammentDans les ténèbresIl est construit avec du ferEt de la briqueOn est comme dans un enferÀ la fabrique.2Le corps las et le cœur saignantHave et livideJe pars dès l’aube en me plaignantL’estomac videJe vais chez le maître brutalEt colériqueFaire grossir son capitalÀ la fabrique.3J’y fais torturé par la faimMon rude ouvrageMais n’en pouvant plus la finJe perds couragePendant qu’on s’intéresse au sortDes noirs d’AfriqueOn me livre à la mortÀ la fabrique.4Un jour viendra où l’ouvrierLas des misèresS’emparera de tous métiersEt de la terreII s’en ira le cœur contentHeureux de vivreEn produisant pour ses enfantsÀ la fabrique.
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À la fabrique
anonyme
Texte anonyme (≤1906). Sur l’air « Dans la lune ».
Paru aussi in : Le Combat de Roubaix-Tourcoing (1906-1906), année 1, nº 9 (22 avril 1906).