La vie s’écoule, la vie s’enfuitLes jours défilent au pas de l’ennui.Parti des rouges, parti des grisNos révolutions sont trahies.Le travail tue, le travail paie,Le temps s’achète au supermarché.Le temps payé ne revient plusLa jeunesse meurt de temps perdu.Les yeux faits pour l’amour d’aimerSont le reflet d’un monde d’objet.Sans le rêve et sans realitéAux images nous sommes condamnés.Les fusillés, les affamésViennent vers nous du fond du passé.Rien n’a changé mais tout commenceEt va mûrir dans la violence.Brûlez* repères de curésNids de marchands, de policiers,Au vent qui sème la tempêteSe récoltent les jours de fête.Les fusils vers nous dirigésContre les chefs vont se retourner.Plus de dirigeants, plus d’étatPour profiter de nos combats.La vie s’écoule, la vie s’enfuitLes jours défilent au pas de l’ennui.Parti des rouges, parti des grisNos révolutions sont trahies.
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La Vie s’écoule, la vie s’enfuit
Vaneigem, Raoul
Texte anonyme [Raoul Vaneigem] (1961).
https://www.antiwarsongs.org/confronta.php?id=1553&ver=121767
Paru aussi dans Bulletin du CIRA, nº 52 (mars 1996) ; Un Siècle de chansons = A Century of songs = Un Siglo de canciones. — Lausanne : CIRA (Centre international de recherches sur l’anarchisme), 1996 (p. 40).
Paru aussi dans Chansonnier illustré de la Chorale Anarchiste de Lausanne. — Lausanne : La chorale anarchiste, 2022.
Record : Pour en finir avec le travail : chansons du prolétariat révolutionnaire