Il est un régiment superbeDont les soldats sont plus nombreuxQue les innombrables brins d’herbeEt que les étoiles des cieux.Ces vaillants, redressant la taille,Ont livré de rudes combats ;Leur élément, c’est la bataille :Ils n’ont jamais mis armes bas.Dressant pour de nobles conquêtesSa bannière aux plis agités,Il passe, en semant les tempêtes, / Le Régiment des révoltés. (bis)C’est dans des nuages de poudreQue ce régiment s’est formé ;Bravant la mitraille et la foudre,Pour le bon droit, il s’est armé. S’il est dans sa brillante histoireDes pages teintes de son sang,Bien souvent la fière victoireA couronné son front puissant.Dressant pour de nobles conquêtesSa bannière aux plis agités,Il passe, en semant les tempêtes, / Le Régiment des révoltés. (bis)Il suit sa marche triomphante,Répandant des flots de clarté,Et soudain partout il enfanteLe bonheur et la liberté.Il passe comme un flot qui roule,Balayant tout sur son chemin,Et devant lui le passé croule,Pour le bonheur du genre humain.Dressant pour de nobles conquêtesSa bannière aux plis agités,Il passe, en semant les tempêtes, / Le Régiment des révoltés. (bis)

« Le Régiment des révoltés »
Les Chants du peuple. Série nouvelle ; nº 1. — Paris : Temps nouveaux, [ca 1902]. — N.p.