La Mari’ s’en va-t’à l’officeY prier pour son bon amiQu’v’là déjà un mois qu’est partiAu régiment prend’ du service.Comme elle mettait l’pied dans l’égliseL’facteur y donne un mot d’écrit,Un mot d’écrit qu’son bon amiY’envoi’ d’ousqu’i’ fait son service.Ell’ rentre et prend de l’ieau bénite,Et pis s’ag’nouille, et pis s’assitEn songeant à son bon amiQui souffre loin d’elle, au service.Pendant ben longtemps ell’résisteMais, à la fin, elle ouvre et litLe billet doux d’son bon amiQu’est en train de fair’ son service.Là-d’ssus, les vieux saints d’pierr’ frémissentEt le petit Jésus rougitD’voir la lett’ de son bon amiQui l’aime en faisant son service.Pour la punir d’la faut’ commiseDieu décid’ qu’elle aura un p’titDans les neuf mois qu’son bon amiS’ra encore à fair’ son service.Mais, il envoya vers la p’titeInutil’ment son Saint-Esprit,Car le gâs avait fait l’petitAvant que d’partir au service.
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Le Sacrilège impuni
Couté, Gaston
Texte de Gérard Couté. Musique de Georges Klotz.
Texte raccourci et remanié d’après Rédemption : poème légendaire de 1897.
Publié dans le supplément illustré de Gil Blas (18 mai 1900).