Impossible de dédier cette œuvre-ci, les poires sont trop.
1Regardez l’air plein de vaillanceDe nos galonnés ombrageux,Leur sabre qui traîne en cadenceEn faisant un bruit belliqueux.Quand ils arpent’nt la CorraterieTout’s les catins, tous les badauds,Se dis’nt en regardant leurs dos :« C’est des défenseurs d’la patrie. »(Refrain)Comme on est heureuxD’posséder des poiresSur le territoireQu’avaient nos aïeux,Comme on est heureuxD’posséder des poires (bis)Comme on est heureux.2Contemplez donc ce beau gymnasteAu port fier et majestueux.Touchez son bisceps enthousiaste.Il bombe un torse musculeux ;Quand il voit flotter la bannièreOù quand il se soûle au banquetIl braille entre deux hoquetsQu’il veut mourir à la frontière.(refrain)3Pour plaire à son amant, la belle,Polit le fer, bleuit l’acier,Du sac assouplit la bretelleEn chantant un couplet guerrierLe cœur léger mais héroïquesIls se quitteront un beau soir,Lui, s’en ira à l’abattoirLes bœufs sont beaucoup moins stoïques.4Hauts comm’ çà ils font l’exercice,Ils sav’nt, nos enfants merveilleuxEmpiler d’la chair à saucisses,Comm’ Vala, le pâtre fameux.En naissant ils sont sont patriotes,Ils têt’nt en songeant à Grandson.Ils saluent déjà l’écussonQu’ils font encor dans leur culotte.(refrain)5Cramponnés à l’assiett’ au beurrePartout gouvernants et bourgeois,Voudraient pouvoir regarder l’heureQui déjà les remplit d’effroiQue les prolétair’s en démenceEntr’eux tous se brisent les os,Par tous pays les propriosEntonnent cette romance.(refrain)