Nous allons dans la nuit sur la route qui rampe,Au travers des grands bois dont la noirceur émergeEt la pluie en passant, comme des coups de verge,Cingle brutalement nos cheveux et nos tempes.Papillons attirés par la nuit des lampes,Nous dirigeons nos pas vers les feux de l’aubergeOù nous pourrons, dans la blancheur des draps de serge,Dormir du bon sommeil qui délasse et détrempe.Mais nous cognons en vain chez les loueurs de gîteDont l’enseigne de fer rouillé grince et s’agiteComme un corps de pendu grinçant à la potence.Notre air ne semble pas inspirer confiance.Nous faudra-t-il dormir ce soir au coin des meules ?Hélas ! Tout est possible avec nos sales gueules…
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Cour Cheverny
Couté, Gaston
Texte de Gaston Couté (septembre 1899). Puis musique de Jean-Louis Bertrand (1981).
Paru dans Les Amis de Gaston Couté nº 15 (1956).