1Patron, ta machine fracasseLes bras des meilleurs ouvriersL’autre jour c’était ma carcasseQu’on retirait des cendriers ;Pour satisfaire à tes capricesJ’ai dû remplir ton coffre-fortMais mon bras n’est plus assez fort,Plus assez fort.Vois ces nombreuses cicatricesSi tu me pousse au désespoir / Tu peux trembler quand vient le soir. (bis)2Depuis le temps qu’à l’encre rougeTu marquas l’esclave indompté,Il va, traînant de bouge en bougeSuivi par ton rire éhonté ;Partout il offre ss services,On l’éconduit d’un air moqueur :Homme sans foi ! Être sans cœur !Âtre sans cœur !Exerce tes lâches sévices.Si tu le pousse au désespoir / Tu peux trembler quand vient le soir. (bis)3Pendant les loisirs du chômageEn un livre il a bouquiné,Ce n’est ni trop tôt, ni dommage,Tu l’as bien assez taquiné ?S’il étudiait du moustique,Le frêle et perfide instrumentTu t’enfuirais éperdumentÉperdument,Tu plaquerais bien ta boutique !Si tu le pousse au désespoir / Tu peux trembler quand vient le soir. (bis)
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Simple avis
Dervieux “L’Abruti”, Jean Célestin
Texte de Jean Célestin Dervieux (≤1906). Sur l’air : « Le Docteur Noir ».
Paru aussi : J.-F. Gonon. Histoire de la chanson stéphanoise et forezienne depuis son origine jusqu’à notre époque. Saint-Étienne : impr. coop. L’Union typographique, 1906 (p. 405-406).
Paru aussi in : Manfredonia, Gaetano. — Libres ! Toujours… : anthologie de la chanson et de la poésie anarchistes au XIXe siècle. — Lyon : Atelier de création libertaire, 2011 (p. 97-98).