1Le tocsin sonne sur la terreLe branle-bas va commencer ;Les bataillons de la misèreDans la lutte vont s’élancer !Qu’elle soit ardente, acharnée !Guerre à mort, guerre aux exploiteurs !Pour nos lâches persécuteurs,Néfaste sera la journée !Terrible, sans pitié, peuple, soulevons-nous !Marchons (bis) faisons sentir notre juste courroux.2Brisons la coupe d’amertume ;Nous avons souffert trop longtemps ;Que partout le brandon s’allume,Dans les cités et dans les champs !Palais où trône l’opulence,Château, où règnent les plaisirs,Suspendez vos heureux loisirs !L’incendie en tous lieux commence !3Dans les transports de notre rage,Ne détruisons point les greniers !Femmes, vieillards, enfants, courage,De blé, remplissez vos paniers !Faites la guerre à la famineApaisez vos estomacs creux !Les révoltés sont généreuxDu bonheur dans chaque chaumine !4Mais guerre à vos maîtres rapaces !Pour les traquer, serrons les rangs !Bravons leurs superbes menaces,Abattons les derniers tyrans !Sus aux mouchards, tombent les traitres !Aux cadavres de nos bourgeois,Et des courtisans et des rois,Mêlons les corps sanglants des prêtres !5Après [… ?]Hourra ! la lutte est terminée !Plus de bourreaux, plus de bandits !L’atmosphère est rassérénée,La terre est un vrai paradis !Et, grâce au travail qui féconde,Nul n’est privé de pain, de sel,Le bien être est universelLe soleil luit pour tout le monde ;Peuple, levons le front et réjouissons-nous !Chantons (bis) nous n’avons plus ni haine ni courroux.
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Chant des révoltés
Voglet, Prosper
Texte de Prosper Voglet (≤1889).
Paru aussi in : Le Drapeau noir : organe communiste anarchiste (1889-1889), nº 5 (16-30 juin 1889).