1Pour oublier peine et douleurEn préparant avec ardeur,La moisson blonde.Je songe à ce « Pays charmant »Où brille un astre bienfaisantPour tout le monde !2J’y rêve en creusant mes sillonsEt vois dans le bleu des vallons,Un peuple sage.Ignorant Dieu et ses enfersL’homme ne forge plus de fersPour l’esclavage !3En ces lieux faits pour les amoursLes gens y vivent de longs jours…Dans l’harmonie !En bon frère, le paysanSème du grain pour l’artisan,Lui, s’ingénie.4Par l’abondance des moissonsS’emplissent de provisions…Pressoir et grange,Où chacun puise aux épis d’orPour ses besoins, comme au trésorDe la vendange.5J’y vois Je poète rêver,Comme l’artiste contemplerCiel et verdure ;Ainsi que les amants sans lois,Écouter le concert des boisSous la ramure.6Que soit bientôt réalitéCe beau pays de LibertéDont j’ai prescience.Sans lois, sans argent et sans dieuxLes hommes enfin seront heureuxDans l’abondance.
Accueil > Chansons > Au Pays du bonheur, ou Le rêve du paysan
Au Pays du bonheur, ou Le rêve du paysan
Cornet, Louis
Texte de Louis Cornet (1905). Musique (1906) de Léon Israël.
Parution, avec musique, à La Muse rouge en janvier 1906.
Publié aussi par L’Anarchie, nº 17 (3 aout 1905)