Au citoyen Eugène Chatelain
« Le soulèvement contre le millionnarisme sera formidable et tout aussi sanglant qu’a pu être le Révolution de 93. », général Ben-Butler
1Elle tomba sous la mitrailleEn affirmant le Droit nouveauLa meute ignoble de VersaillesA souillé jusqu’à son tombeau.Du servage, éclatante aurore,Elle éclaira le lourd sommeil.Ô Commune, renais encore !Sonne aux opprimés le réveil !refrainArborons, travailleurs, le drapeau rouge-flammeLa Commune immortelle enfin va revenir.Pour sortir à jamais de l’esclavage infâme,Levons-nous en jurant de vaincre ou de mourir !2Le clairon de la barricadeCommande la marche en avantDécimés par la fusillade,Les soudards baignent dans leur sang.Sur tous les fauteurs de carnage,Frappe encor, peuple justicier :Il faut, pour terminer l’ouvrage,Un quatre-vingt-treize ouvrier.refrain3Allons, debout, Jacques Bonhomme !Lève ton front plein de sueur.À toi qui fus bête de somme,À toi le prix de ton labeur !Vieux révolté que rien n’effraie,Pour te faire un sort plus heureux,De tes champs arrache l’ivraie,Fauche les épis orgueilleux !refrain4Mineur enseveli sous terre,Forçat du bagne industriel,Au Capital faites la guerreVisez son détenteur cruel !Emparez-vous de la machine,Pendez les affameurs d’Anzin :Que la mansarde et la chamailleAffranchissent le genre humain !refrain5Fusil en main, de la richesseSachons réclamer notre part,Toute la part qu’à la détressePrend le rentier, frelon pillard !Et s’il lui faut une auréolePour couronner tous ses forfaits,Il doit savoir que le pétroleIllumine au mieux les palais !refrain6Après tant de siècles de larmesEt tant de fléaux dévorants,Plus de merci ! toutes les armesSont bonnes contre les tyrans !Le temps arrive où la vengeanceDoit enfin pouvoir éclater :La dynamite, à cette engeanceNe peut-elle apprendre à sauter ?refrain7Vous aurez beau nous crier : « Grâce !Hideux Vautours, lâches Corbeaux,Nous sacrifierons votre raceA nos martyrs, à nos héros.Malheur à, vous ! car sur le crime,On mesure le châtiment :Roulez, roulez vers cet abîmeDont la sombre horreur vous attend !refrain