Cependant que la Mort brutalement travailleEt fauche sans repos, sur les champs de bataille,Les pères arrachés des bras de leurs enfants ;La main de Loyola, sournoisement, dans l’ombre,Auprès de l’Orphelin a repris l’œuvre sombreQu’elle a poursuivie en leurs temps.Le père n’est plus là, la mère sans défenseEt sans ressource ; — hélas ! aussi sans clairvoyance —Va livrer ses enfants à la perfide mainQui des siècles durant a jeté la semenceDe mensonge, d’erreur, de haine et d’ignorance,Sur le champ de l’esprit humain.— Ô ne permettons pas ce vol des consciences,Élevons les cerveaux vers les saines sciencesQui font les cœurs plus purs, plus nobles et plus grands ;Et nous ressouvenant des leçons de l’histoirePour sauver l’Avenir, empêchons la Main Noire
Avril 1916