Coupez, coupez toujours, bourreaux de la pensée,Pendant que vous régnez sur la France à genoux,Et que la liberté, mortellement blessée,N’a plus assez d’amants pour exister chez nous !Effacez bien les mots qu’il ne faut pas qu’on disePour troubler le sommeil des grands de la maison :Vous aurez beau servir le crime et la bêtise,Vous n’étoufferez pas la voix de la raison !Vous n’empêcherez pas la vérité d’écloreEn lui barrant l’accès du livre et du journal ;Et votre indignité serait moins fière encoreSi nous avions en main le fouet de Juvénal…Nous nous en servirions comme d’une cravachePour cingler jusqu’au sang vos répugnants museaux ;Mais si l’outil du maître à nos regards se cache,Il nous vient à la bouche un cri vengeur : « Salauds !
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À leur valetaille
Bizeau, Eugène
Texte d’Eugène Bizeau (≤1919).
Paru dans Le Libertaire, nouvelle série, 1re année, nº 23 (22 juin 1919).