1Ohé ! ohé ! Suzon, c’est moiAujourd’hui je suis de sortieLaisse l’aiguille et presse-toiIl faut en profiter, ma mieLe gai printemps est revenuAllons, quitte cet air faroucheJ’ai de quoi rire car vois-tuC’était hier la sainte touche(Refrain)Les lilas sont éclos, c’est la folle saisonAu diable le travail et la mélancolieTout renait et fleuritProfitons-en SuzonJe suis d’sortie2Sautant, courant, faisant les fous,Fuyons vite la grande ville,Allons chercher loin des jalouxUn petit coin sûr et tranquilleOù tous les deux nous oublieronsToi, les lubi’s de ta maîtresseMoi, les boniments du patronCe vieux maboul qui cri’ sans cesserefrain3Je te ferai, si tu le veux,Un lit de lilas et de roses,Sur lequel parmi tes cheveuxJe te dirai d’bien douces choses,Puis tendrement, je te chant’raiLe cœur brûlant de folles fièvres,Quelque madrigal ou j’feraiRimer mes lèvr’s avec tes lèvresrefrain4Chaque fête a son lendemainDit un vieux proverbe, ma belle,Celui d’la notre c’est certain,Sera pour moi chose cruelle,Toutefois, maussade et grincheux,Si le patron tempête et jure,Au souvenir de tes beaux yeuxLa journé’ m’semblera moins durerefrain
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L’Aubade de l’employé
Doublier, Maurice
Texte de Maurice Doublier (ca 1910).