À Raymond Martin
Dans la cour de la caserne,Tous les porteurs de giberne,Écoutent de leur colon,Un discours patriotique,Auquel un écho magique.Ironiquement répond.« Fiers soldats dont je salueL’arrivée et la tenueTous nous n’avons qu’un seul cœur,Nous sommes tous fils de France. »Et l’écho répondit : « Rance »Au colonel orateur.« Pour l’honneur de la patrie,De notre France chérie,Portons bien haut le drapeau. »Là, le colonel s’arrête.Tandis qu’aux soldats en fêteL’écho répondait : « La peau ».« En cette loque glorieuseQui, si souvent victorieuse,Promena nos trois couleurs.Mettons-donc tout notre espoir. »Et l’écho répéta : « Poires »Aux soldats fondant en pleurs.Le colon reprend farouche :« Guerriers, souvent dans ma bouche,Le nom de Cambronne vient,Son souvenir me démange.Et l’écho répondit :« Mange ».Le colon n’entendait rien.Si notre France si belleÀ la guerre vous appelle,En héros sur l’ennemi,Frappez comme à l’abattage ».L’écho répéta : « Battage ».Le discours était fini.Et tandis que les musiquesJetaient leurs airs magnifiquesTa ra ta ta, ran tan plan,Aux fiers tambours en délire,Au loin l’écho semblait dire :« ça, c’est du flan, c’est du flan ».