Dédié aux défenseurs du sabre.
Me voici libre enfin ! Oh ! les dures annéesAu régiment passées.Harcelé, insulté, un vrai sort de damnéDurant mon séjour d’encaserné.Sous-offs et officiers, des brutes véritables,Torturèrent tant mon pauvre corpsÀ l’aide de leur code trois fois épouvantable,Que je les méprise encor.Menteur ! Menteur ! l’esclave qui ditQu’au régiment il fut heureux ;Il n’y a de bonheur dans ce lieu mauditQue pour le transfuge peureux.Nous sommes des martyrs, ô peuple tout puissant,Quand nous sommes soldats.Dans cette armée, on nous prends notre sang,On nous tient sous le bât.Allons ! réveillons-nous ! Supprimons désormaisCe nid à corruption ;Prolétaires unis, marchons tous animésVers l’émancipation.