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La Chanson du gas [= Y’a d’la malice]

Marie “Père Lapurge”, Constant


Texte du Père La Purge (1893) [Constant Marie]. Musique d’Anatole Lancel (1850-1903).

La version éditée plus tard par Paul Delesalle — Dans Les Chants du peuple — est expurgée.


Ed’ pis quarante ans, (bis)
Qu’nos grands bœufs, not’ famille et moë (bis)
Qué j’travaillons la terre,
Seul not’ propriétaire,
À comme un grand voleux,
Tout’ la crêm’ ed’ not’ sueux.
 
refrain
Y a d’la malice, (bis)
Oui, fouë d’Bap’tiss’
 
À preuv’ qué j’nous point tant seul’ment (bis)
Sus le dos n’un chaud vêtement ; (bis)
J’avons biau nous débattre
Fazut tirer l’diable à quatre
Pour avoir des sabiots
Et du pain pour les p’tiots.
 
refrain
 
Tandi qu’moussieu, dans son château (bis)
A sus le dos n’un biau pal’tôt ; (bis)
On dirait qu’la nature
L’a fait dans ein’ voiture
Pour s’en v’ni’, ein’ fois l’an,
Trachi [1] not’ pauv’ argent.
 
refrain
 
Jusqu’au gouvernement d’Paris (bis)
Qu’a pris not’ fils ed’ parti-pris (bis)
Pour for’ ses Tonkinades
Et ses Dahyométades.
Tant si ben qu’not’ pauv gas
Est mort là-bas, là-bas !
 
refrain
 
Malgré qu’j’sommes des paysans (bis)
J’voyons ben qu’on nous fourr’ dedans (bis)
Avec la politique
Qui fait d’no’ république
La putain des bourjouës
Qui s’engraiss’nt ed nos drouëts,
 
refrain
 
D’pis qu’l’sifflage universel (bis)
Nous promet un bonheur reill’ (bis)
C’est toujours la misère,
En paix, tout comme en guerre ;
C’qui nous fait dire vraiment
Qu’faut plus d’gouvernement.
 
refrain
 
Qué r’vienne’ la Révolution
La torche en main à l’occasion
Mieux qu’nos grands pères les Jacques
Et j’f’rons des rouges Pâques,
Jusqu’à c’qu’l’Univer’
Ed’ cadav’ soye couvert.
 
dernier refrain
Y a d’la malice, (bis)
Faut que ça finisse !
« La Chanson du gas » par le Père La Purge, avec accompagnement de Adolphe [Anatole] Lancel

Chanson parue dans Le Père Peinard, nº 201 (22 janvier 1893), avec musique, avec d Dessin de H.S. Ibels.

Parue aussi dans l’Almanach du Père Peinard pour 1897 - an 105, avec musique, p. 46-47

Paru aussi dans : Chansonnier de la révolution. — Genève : Le Réveil socialiste-anarchiste, 1902 (p. 24-25).

Paru aussi — sous le titre « Y’a d’la malice » — en janvier 1906 à La Muse Rouge.

Paru aussi in : La Guerre sociale (1906-1915). — Année 4, nº 35 (4-10 aout 1910).

Paru aussi dans : Almanach illustré de la révolution pour 1909, 1908 (p. 31).

Publié aussi dans le recueil nº 10 (1925) de Nos chansons (1920-1930) de La Muse rouge.

Paru aussi (sous le titre « Y a d’la malice ! ») in : Brécy, Robert. — Autour de La Muse rouge : groupe de poètes et chansonniers révolutionnaires, 1901-1939. — Saint-Cyr-sur-Loire : Christian Pirot, 1991. — 254 p. (p. 29).


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