Dédié à MM. Foumy et Bled
Rampez — ainsi que des vipèresDans les chemins creux de l’été —Parmi la boue et les ornièresDe la vieille Société ;Allez répandre par le mondeVotre venin, de toute part :Vous êtes des bêtes immondes,Mouchards !Tâcherons de l’ignominie,Trimez dur, descendez bien bas,Pour pouvoir toucher en la vieVotre salaire de Judas :Il est menu comme l’aumôneQu’un bourgeois accorde aux déchards ;Vous êtes les plus laids des jaunes,Mouchards !Allons, salauds, tous à l’ouvrage !Glissez-vous parmi les bons gâs :Souillez tout sur votre passage,Semez du doute à chaque pas ;Mais le masque qui vous déguiseS’en vient à tomber tôt ou tard :Nous bénissons votre sottise :Mouchards !Ce jour-là, que les gens qui passent,Tous ! les grands comme les petits,Viennent vous jeter à la faceL’ultime geste du mépris ;Et sur votre sale trombineSi vous récoltez des mollards,Portez-les tout chauds à LépineMouchards !