« C’est à se demander si cet homme (Fallières) a une conscience ? »
L’Humanité.
Ce grotesque salaudNous avait semblé rigoloQuand de par l’espritDe ce brav’ Jarry,Nous le connum’s roiD’un lointain endroit,Mais fini d’rir’ maint’nantMERDRE !... C’est lui notr’ Président !L’ « boufre » n’a pas changéIl met toujours avant d’juger,Sous son cul pesantJustice et bon sens.« Ces chos’s Père UBUOn n’s’assoit pas d’ssus,Veuillez l’ver votr’ séant !MERDRE — répond le Président.« Voyons, hier encorVous étiez contr’ la pein’ de mort ?— Oui, mais à présentJ’en suis partisan :Si quelques chrétiensPerd’nt leur tête, eh bien !Moi, j’garde en attendantMERDRE — ma plac’ de Président ! »Allons, corne de bœuf !Dites-moi quel est ce Liabeuf ?— Un pauvr’ travailleur,Un’ victim’ des « mœurs »— Ça suffit ainsi :Qu’on l’passe à la sci’À dédoubler les gens !Et MERDRE ! rugit l’Président !Puis après un répit :« — Qui ça peut-il êtr’ que Graby ?— un vil assassin,L’fils d’un argousin…— C’est asssez… ho làQue l’on ouvre laPorte aux grâc’s et viv’ment !MERDRE — pardonne le Président !« Eh bien !… et Duléry ?— Il était soldat, comm’ Graby —Mais on ne peut pas Comparer leur cas,Et c’est excessifPour un coup d’canifD’encourir tel jug’ment…,MERDRE, MERDRE ! — dit l’Président« — Son père est policierQue fabriqu’nt donc ses devanciers ?— C’sont des gens d’honneur,De brav’s travailleurs…— Bon ! leur fils va voirLe danger d’avoirDe semblables parents,MERDRE ! au poteau ! » fait l’Président !« Père UBU, mon p’tit chou,Allons voyons quand cess’rez vousCes bourdes cruell’sEt présidentielle ?Vraiment on croiraitQu’ vous les fait’s exprès :Le peuple est mécontentJ’l’EMMERDRE... gouaill’ le Président !