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Variation sur l’air de Malbrough

Couté, Gaston


Texte de Gaston Couté. Sur l’air Malbrough s’en va-t’en guerre (1722).


Au bon temps de naguère
Mironton, ton, ton, mirontaine,
Au bon temps de naguère
C’était comme aujourd’hui, (bis)
 
Le duc est à la guerre
Mironton, ton, ton, mirontaine,
Le duc est à la guerre
Sa dame pense à lui. (bis)
 
Quand, par une vesprée,
Mironton, ton, ton, mirontaine,
Quand, par une vesprée,
Aux portes du manoir, (bis)
 
Frappe mine atterrée,
Mironton, ton, ton, mirontaine,
Frappe mine atterrée,
Un page en pourpoint noir, (bis)
 
Dame ! ma gente dame !
Mironton, ton, ton, mirontaine,
Dame ! ma gente dame !
Ton seigneur est défunt (bis)
 
Vois-tu voler son âme
Mironton, ton, ton, mirontaine,
Vois-tu voler son âme
Sous l’horizon sans fin (bis)
 
Lui dit-il, tout en larmes,
Mironton, ton, ton, mirontaine,
Lui dit-il, tout en larmes,
Mais comme il est joli (bis)
 
La duchesse, que charment,
Mironton, ton, ton, mirontaine,
La duchesse, que charment,
Les yeux de ciel pâli (bis)
 
Va prendre en sa main blanche,
Mironton, ton, ton, mirontaine,
Va prendre en sa main blanche,
Celle du damoisel. (bis)
 
Vers sa lèvre se penche,
Mironton, ton, ton, mirontaine,
Vers sa lèvre se penche
Et, douce comme miel : (bis)
 
« Le duc est mort en guerre,
Mironton, ton, ton, mirontaine,
Le duc est mort en guerre,
J’ai trouvé mieux que lui. » (bis)
 
Au bon temps de naguère,
Mironton, ton, ton, mirontaine,
Au bon temps de naguère
C’était comme aujourd’hui.

Paru dans Le Progrès du Loiret, nº 58 (Orléans, 30 septembre 1898).