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Le Moblot

Pottier, Eugène


Texte d’Eugène Pottier (Paris, 1870). Mus. (1971) Max Rongier ([1941-2020] ?).


(Refrain)
Jeunesse héroïque,
Arme ton flingot.
Pour la République
En avant, moblot !
 
1
Le maire et le garde champêtre
Disaient : Les rouges sont des loups.
Vous, moutons, ne songez qu’à paître.
Notre berger veille sur nous.
 
(refrain)
 
2
Notre berger n’était qu’un lâche.
Le vieux Judas nous a trahis.
La République a pris sa tâche ;
On va détendre le pays.
 
(refrain)
 
3
La République, c’est nous autres.
Les richards et les indigents,
Tous ceux qui s’arment sont des nôtres :
Les gens braves, les braves gens !
 
(refrain)
 
4
Nous n’étions rien dans ces querelles.
Après Sedan, c’était réglé.
Pourquoi, comme des sauterelles,
Fondent-ils sur nos champs de blé ?
 
(refrain)
 
5
Si nos villes leur sont soumises,
Si ces casqués sont les plus forts,
Ils prendront nos sœurs, nos promises.
Ah ! ce jour-là nous serons morts.
 
(refrain)

1879


Moblot ou mobile : soldat de la garde nationale mobile.


Paru aussi in : Pottier, Eugène. — Quel est le fou ? : chansons. — Paris : Oriol, 1884. — 168 p. — P. 129-130.

Paru aussi dans : Pottier, Eugène. Brochon, Pierre (éd.). — Œuvres complètes. — Paris [France] : Maspero, 1966 (p. 97).

Paru aussi dans : Coulonges, Georges. — La Commune en chantant. — Paris [France] : Éditeurs français réunis (EFR), 1970 (p. 183-184).


Record : collectif. La Commune en chantant