Aux audacieux, dit-on, la fortune est promise.Ce vieux dicton sera désormais ta devise.Mais, pour que ton travail soit bien exécuté,Tu diras « la prudence est mère de sûreté ».Cette prudence dit qu’à moins d’un cas extrêmeTu ne dois te fier à d’autres qu’à toi-même.D’un voleur équivoque, évite le concours :Il est trop courageux et lâche tour à tour.Pour pégrer proprement et avec assurance,Il faut que tes plans soient bien tirés d’avance.Si les difficultés te tiennent en éveil,Passe une nuit dessus : la nuit porte conseil.Pour la guerre aux châteaux tu ne seras pas chicheRespecte le prolo, dévalise le richeComme un vrai chevalier du levier monseigneurDépouille le bourgeois ce cynique voleur.Voilà en peu de mots la règle indispensableQu’il te faut observer en pègre raisonnable.Pour faire ta fortune, ajoute à ce traitéDe la persévérance et de la volonté.
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Conseils à un pègre
Pélissard, Léon
Texte Léon Pélissard (1905). Mus. (≤ 2004) par Daniel Denécheau.
Paru dans Germinal (Amiens) en 1905.
Record : Travailleurs de la nuit. Chansons pour Alexandre Jacob